Jean-Pierre Garnier
Dans un article paru au tout début de l’année 2019, l’économiste
Michel Dollé, fondateur de la revue Alternatives économiques qui, avec
constance, milite pour l’avènement d’une autre société capitaliste ou autrement
capitaliste, comme alternative à une société autre que capitaliste, érigeait la
« justice sociale » en « projet politique »[1]. Pour ce faire, il entreprenait de
réhabiliter idéologiquement le théoricien libéral — au sens étasunien du terme
— John Rawls, promoteur de la « justice sociale » comme clef conceptuelle d’un
renouveau de l’idéal progressiste[2]. En réalité, M. Dollé ne faisait par là
que renouer, dans une perspective néanmoins plus « modérée »[3], avec la tentative pour le moins
contradictoire des fondateurs d’une autre revue, Actuel Marx, à la fin du
siècle dernier, d’accommoder la pensée marxienne et celle de John Rawls pour
élaborer rien moins qu’un « programme théorique et épistémologique de
refondation critique du marxisme »[4].
[1] Michel Dollé, « La justice sociale comme projet
politique », Alternatives économiques,
1er janvier 2019.
[3] Michel Dollé, ancien secrétaire général du Commissariat au Plan, a été aussi
rapporteur général du Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion
sociale (CERC). Créé en 2000 et présidé par
le « socialiste » Jacques Delors, le CERC a été supprimé en 2013 par le Premier
ministre Jean-Marc Ayrault, un autre « socialiste ».
[4] Actuel Marx, 1987 no 1, « Présentation ».
[1] Michel Dollé, « La justice sociale comme
projet politique », Alternatives
économiques, 1er janvier 2019.
[3] Michel Dollé, ancien secrétaire général du Commissariat au Plan, a été aussi
rapporteur général du Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion
sociale (CERC). Créé en 2000 et présidé par
le « socialiste » Jacques Delors, le CERC a été supprimé en 2013 par le Premier
ministre Jean-Marc Ayrault, un autre « socialiste ».
[4] Actuel Marx, 1987 no 1, « Présentation ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire