STN : Alors que la plupart des observateurs pensaient que Poutine n’oserait pas rentrer en Ukraine, tu fais partie de ceux qui pensaient cette guerre presque inéluctable. Peux-tu dire pourquoi ?
GK : Effectivement. Tout était en place pour ce tragique dénouement. Je n’ai pas eu à lire dans les cartes ou le vol des oies au-dessus du Capitole pour parvenir à cette conclusion. Il suffisait de suivre assidûment les tendances géopolitiques, la politique russe, ukrainienne, étasunienne et chinoise pour observer que tout se mettait en place pour un affrontement majeur. Je pense d’ailleurs que la guerre en Ukraine n’est qu’un aspect secondaire, tout en étant l’acte premier, d’un affrontement international d’ampleur entre les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et l’Occident, spécifiquement les États-Unis d’Amérique, pour savoir qui dominera la mondialisation et en déterminera la nature.
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