Raymond Maillard
Le début du mois de juillet a vu l’installation au Chili d’une Convention constitutionnelle (CC), appellation locale d’une assemblée constituante. Il s’agit d’un évènement de grande portée, non seulement pour ce pays mais dans bien d’autres endroits du monde (dont l’Algérie, le Maroc ou la France) dans lesquels cette revendication est reprise par des secteurs sociaux significatifs. Au Chili, la convocation d’une Convention constitutionnelle a été la réponse des partis aux manifestations quasi-insurrectionnelles qui ont secoué le pays à l’automne 2019, culminant avec un rassemblement de plus d’un million de personnes le 25 novembre. Cette révolte contre le président de droite Sébastian Pinera a été réprimée de manière particulièrement brutale, avec plusieurs dizaines de morts. C’est l’augmentation du prix des tickets de métro qui a été l’étincelle mettant le feu aux poudres, s’étendant rapidement à une remise en cause de l’incurie de l’État dans des domaines comme l’instruction publique, l’accès aux soins ou la prise en charge des retraités.
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