La planification a fait un retour en force dans le débat
politique français, depuis le deuxième tour de l’élection présidentielle. Elle
a été promue par la France Insoumise, qui croyait affirmer son caractère de
parti de gauche, et reprise par Emmanuel Macron qui joua ainsi un bon tour à
J.-L. Mélenchon, en lui prenant sa proposition phare. S’il a pu le faire
avec autant de facilité, c’est que la planification n’est pas une idée de
gauche et que le président de la République a vu tout le parti qu’il pouvait en
tirer, pour éviter que l’angoisse née de la crise écologique ne se transforme
en mise en cause du capitalisme.
L’idée
de planifier l’économie doit plus à la droite qu’à la gauche, depuis son
apparition au xixe siècle.
Enterrée dans les années 2000, sa nouvelle popularité tient à la
fascination exercée par la Chine et la Russie sur les dirigeants occidentaux.
Elle s’explique aussi par la volonté de ces derniers d’utiliser la menace de
catastrophe écologique pour conforter leur pouvoir chancelant. Mais la
planification sans programme de transformation sociale ne sera qu’un mode
d’accompagnement de la dégradation sociale et écologique du monde.
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