Entretient réalisé par Fabien SCHANG
Présentation par Fabien SCHANG
Le propre des œillères, c’est de ne pas être visibles de
celui qui les porte. Est-il encore possible de parler de nos jours du
socialisme, voire du communisme, sans être condamné à une sorte de reductio ad goulagum (tu es socialiste,
donc tu es pour les goulags et la servitude de l’homme par l’homme) ? De
l’aliénation, on connaît la chanson. Mais qui ne l’est pas, et comment ne pas
l’être ?
Loin des sophismes macabres auxquels le concept de
communisme a été systématiquement associé depuis la chute du Mur de Berlin
(comme si la théorie communiste se réduisait à sa seule concrétisation dans le
contexte soviétique de la Russie du xxe siècle),
il existe une théorie de la connaissance propre à la philosophie de Marx :
l’épistémologie marxiste, dont
l’objectif était de proposer une grille d’explication objective et scientifique
des événements historiques. Si le socialisme du xxie siècle
veut renaître de ses cendres encore fumantes, c’est bien par la connaissance de
son socle théorique qu’il s’agit de régénérer à la fois le discours et la
méthode d’explication marxistes. Que vaut cette théorie, et en quoi se
distingue-t-elle notamment de la théorie de la connaissance héritée de la
philosophie de Platon ?
Pour mieux comprendre les mécanismes de cette grille de
compréhension du monde qui nous entoure, nous avons posé dix questions à Loïc
Chaigneau. Président de l’Institut Humanisme Total (IHT), Loïc est un jeune
philosophe à la bibliographie déjà fournie : Le nouveau fascisme (2013), Faucons
rouges (2016), L’imposture présidentielle
(2017), Pourquoi je suis communiste
(2019), Penser la transformation du
moment présent. Le rapport Hegel-Marx (2021), Marxisme et intersectionnalité (2022).
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