par Danielle RIVA
Pour une économie républicaine. Une alternative au néo-libéralisme, Christophe
Ramaux, De
Boeck Supérieur, février 2022.
Il est de bon ton pour les économistes néothatchériens — c’est-à-dire
les apôtres de Hayek[1] exactement
opposés à la théorie de Keynes — et ils sont nombreux par le monde, de
vaticiner sur les dépenses exorbitantes de l’État et la nécessité de
transformer la « chose publique » en « chose privée ».
Les
privatisations auraient pour but de rendre les agents de l’économie politique
et sociale bien plus responsables que ne l’est l’État « gaspilleur ». Ces
théoriciens ont aussi trouvé une grande joie dans la pensée complémentaire de
John Rawls[2], lorsqu’il
disserte sur la « responsabilité individuelle » (étendue au chômeur par
certains de ces « théoriciens » d’outre-Manche, mais ici aussi hélas !)
Bref,
les privatisations sont une adaptation au « monde moderne » et : « There
is no alternative » (Thatcher). Amen ! Les privatisations de ces trente
dernières années, dans la plus grande partie du monde, ont été menées à grand
rythme avec l’ouverture ¾ d’un pourcentage
ou de la totalité du capital des entreprises ou services « d’État » ¾ au capital privé.
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