Frédéric Farah
La crise sanitaire de la covid-19, celle dite des Gilets jaunes, le démembrement et le bradage d’Alstom, la décision de vendre les Aéroports de Paris après la cession de celui de Toulouse, les incendies de Notre-Dame de Paris puis d’un site classé Seveso à Rouen ont suscité commentaires, débats et interrogations ; ils ont aussi heurté et provoqué un étonnement souvent mêlé de colère.
En pleine pandémie, la France entière découvrait avec effroi que les moyens les plus simples pour l’affronter manquaient : gel hydroalcoolique, masques, surblouses pour les soignants. Le secteur privé a été gentiment prié — et non requis — de bien vouloir remédier à la pénurie. L’État, comme le roi du conte, était nu.
L’appel à des fonds privés pour restaurer Notre-Dame a d’emblée surpris — juste avant que n’apparaisse l’évidence : on prétend ainsi pallier le manque de moyens criant qui, malgré la compétence reconnue des personnels, a conduit à l’impéritie dans la gestion des monuments nationaux. En décembre 2018, la crise sociale a porté l’inquiétude du pouvoir exécutif à un point tel que celui-ci a bricolé dans l’urgence un plan de relance minimal — hommage inattendu à un volontarisme d’inspiration keynésienne dont nos gouvernants ne cessent pourtant depuis des décennies de proclamer qu’il est aussi néfaste qu’illusoire.
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